Aujourd’hui, je me replonge (avec toi) 4 ans en arrière, juste après la naissance de mon premier bébé, dans ladite période de post partum, cette période entre l’accouchement et le retour de couches.
Si j’ai envie de te parler de tout ça aujourd’hui, c’est que j’ai eu il y a peu mon retour de couches (eh oui 7 mois après la naissance de ma petite dernière, merci l’allaitement). Pour moi le retour de couches boucle la boucle et représente vraiment une finalité. La finalité de la période qui englobe la grossesse, la naissance et le post partum de chacun de mes enfants. Et cette fois-ci, c’était très certainement la dernière fois, car nous ne pensons pas agrandir encore la famille ;-P. C’est donc avec un peu de nostalgie que j’ai vu débarquer « les copines ».
En plus, autour de moi, plein de connaissances et de copines arrivent au terme de leur grossesse, et tu penses bien que cela fait remonter pas mal de souvenirs.
Enfin bref, revenons à nos moutons. Concernant les suites de couches, on m’avait dit beaucoup de choses. On m’avait expliqué que je serais fatiguée, que je serais in love de mon petit bébé, que j’aurais mal mais que la douleur s’estomperait rien qu’en regardant ma petite merveille. On m’avait dit que la mise en route de l’allaitement ne serait pas simple mais se ferait tout naturellement, que j’aurais des saignements qui dureraient quelques temps après l’accouchement (lochies) et que j’aurais pas mal de visites à la maternité. On m’avait dit plein de choses… mais il y a aussi plein de choses qu’on m’avait cachées ou alors que je n’avais pas comprises ou pas voulu entendre.
C’est de ça dont je veux te parler aujourd’hui. Allez c’est parti.
AMES SENSIBLES S’ABSTENIR!
On ne m’avait pas dit que …
même après avoir vécu un accouchement, le cathéter dans ma veine me ferait souffrir jusqu’à m’handicaper le bras (non mais quelle douleur me faisait ce truc)
j’aurais besoin non pas d’un énorme protège slip taille XXL (comme j’avais prévu) mais bien de deux! et que malgré ça, il y aurait parfois même quelques fuites #glamourtoujours
les premiers jours je me déplacerais difficilement au petit déjeuner ou à la nurserie, tel un pingouin
j’aurais littéralement une faim de loup à pouvoir dévorer les repas de 15 personnes (et les desserts :-P)
j’aurais des visites…beaucoup de visites… énormément de visites…trop trop trop de visites… qui m’ont littéralement épuisées
mon ventre resterait sacrément gros pendant les premiers jours… (il reprend gentiment sa forme, mais je garderais à vie le joli soleil de vergetures entourant mon nombril)
j’aurais une peur bleue d’aller faire caca pour la première fois après l’accouchement, comme si tout allait littéralement exploser. #angoisse
j’aurais des douleurs atroces au bas ventre et non seulement au téton, à chaque tétée durant la première semaine (merci les tranchées. Et oui oui ce n’est pas une légende, l’intensité augmente après chaque nouvelle naissance)
le trajet de sortie de la maternité serait physiquement éprouvant … Un vrai marathon que de descendre 2 étages en ascenseur et traverser le parking. Mon corps entier me tiraillait et je ne vous parle pas du trajet en voiture jusqu’à la maison… sur une fesse
les lochies pouvaient durer plus de 9 semaines, tout en restant « normales », et que j’allais parfois entendre plouf dans les wc (bonjours les caillots de la taille d’une orange)
parfois, à cran, j’aurais envie de crier sur mon bébé qui hurle pour une raison inconnue depuis 2 heures ou alors de le poser dans son lit et de m’enfuir sans me retourner
le couple, malgré des fondations que l’on pensait solides, serait sacrément ébranlé par l’arrivée du premier petit être #disputespourrien
je serais tellement fatiguée que je m’endormirais les yeux ouverts, assise à table en pleine discussion… d’un coup sans crier gare : BLACK-OUT total.
les pleurs du soir de mon bébé commenceraient tous les jours à 17h30, sans exception et cela pendant 3 mois. Et qu’il passerait donc ces temps contre moi dans l’écharpe, le seul moyen de le calmer
j’allais pleurer toute les larmes de mon corps en me rendant compte que les body taille 50 que j’avais achetés avant l’accouchement étaient trop petits pour mon grand bébé de 52cm
je rêverais assidument de mon accouchement toutes les nuits des deux semaine qui suivirent et que la première grande caresse de mon mari me plongerait immédiatement dans un gros flash back me tétanisant totalement #love
je perdrais des poignées et des poignées de cheveux pendant des mois. Quelle joie de les retrouver parsemer le carrelage et boucher l’évacuation de la douche! Mais vais-je donc devenir chauve? Et que je verrais apparaître une jolie couronne de petits cheveux hyper disgracieux, faisant penser à la folle du village #coucoucestmoi
mes nénés pourtant plutôt proéminents de nature (LOL) et gonflés à bloc lors de la montée du lait, après quelques mois d’allaitement ressembleraient… à des lavettes plates et tombantes (et je n’ai pas 30 ans SNIF)
…. et je pourrais continuer la liste! (Emoji horrifié)
Non mais sérieusement, on ne m’avait pas dit tout ça. Ou alors on me l’avait peut être sous-entendu ou raconté avec humour et je n’avais jamais imaginé que tout ça serait si éprouvant pour mon corps et mon mental. L’arrivée de mon premier bébé a été pour moi l’un des plus grand bonheurs de ma vie, mais aussi clairement un gros tsunami qui a littéralement ébranlé mes acquis. J’étais prête à devenir maman, carrément impatiente et consciente que cela ne serait pas simple. J’étais dans les starting-blocks de ma nouvelle vie. Mais jamais je n’aurais imaginé me prendre une telle claque. Une claque trop mignonne, mais une claque quand même.
Bref, tout ça pour dire que même avec toute la préparation mentale possible, l’arrivée du premier bébé reste un événement qui bouleverse, qui secoue le corps et l’esprit… Mais qui en vaut juste carrément trop la peine. Par contre, rien ne peut mieux nous préparer à tout ça, il faut le vivre. Et chaque femme le vivra de manière différente selon son histoire de vie à elle, son entourage, son accouchement, son bébé,…

#myben 5 jours
A toi future maman, ne prends pas peur. Tu es femme, tu es forte et malgré tout ce que je viens de te raconter, je peux t’assurer que tu vivras la plus incroyable, la plus grande et la plus belle aventure de ta vie. Je te le jure!
On en ressort marquées, on en ressort différentes, on en ressort grandies.
Et vous, vous vous attendiez à tout ce qui allait vous arriver pendant cette période de post partum?
Des becs…
4 Comments
Une expérience incroyable effectivement et très marquante. Je me suis dit la même chose, mais pourquoi personne ne m’avait dit tout cela? Suis-je la seule? Une période très difficile, beaucoup de pleurs, d’impuissance, de questionnememts.. j’en suis ressortie « vivante » mais marquée.. on se dit que cela ne va jamais s’arreter et est-ce qu’on serait mieux un jour? Et oui tout passe avec le temps et tout s’arrange heureusement! L’expérience est magique certe je ne reviendrais pas en arrière car je les aime à l’infini mes crapules :-) mais qu’est-ce que c’est dur! J’aurais aimé aussi qu’on m’en parle de tout ça. Alors moi j’en parle aux autres et je le dis franchement.
Bref tout ça pour dire que c’est une très bonne idée d’en parler!
Belle soirée!
Merci pour ces mots tellement justes!
Je suis devenue maman il y a à peine 2mois, heureusement quelques vraies copines m’avaient parlé des maux physiques (lochies, tranchées, premier caca ). Mais personne ne m’avait parlé de la puissance de ce tsunami émotionnel, la chute des hormones a été tellement intense chez moi! Je n’aurais jamais pensé pouvoir pleurer autant!
Et oui les pleurs du soirs sont dures, très dures! La première semaine où papa a repris le travail je regardais les minutes passer pour qu’il puisse prendre le relais…
En tout cas merci de me rassurer, tout ça s’est normal!
Et finalement quel bonheur de le voir grandir et commencer à sourire!
ohhh la la oui je te rejoins à 100%! C’est encore assez tabou je trouve finalement. Alors que les femmes le vivent depuis la nuit des temps..
tu as tout dit! Quel bonheur, mais que c’est dur!Courage !