L’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur dans une famille, c’est souvent toute une histoire. Que l’aîné(e) ait 12 mois, 18 mois ou 4 ans, il faut gérer ses émotions, et ce dès les premiers mois de grossesse. Comme on le dit souvent, les bébés/enfants ressentent plus les choses que les adultes, ils sont très sensibles à certains événements. Dans notre cas, ce fut ma deuxième grossesse. Je vous explique …
#JolieMarine a été allaitée pendant 10 mois. Le sevrage s’est fait tout naturellement : elle me repoussait. Pour elle, ça n’a pas été un traumatisme (me semble-t-il), du moins pas autant que pour moi (un article dédié à l’allaitement de Marine sera écrit tout prochainement). J’en ai déduit par la suite qu’elle sentait ma deuxième grossesse. Et vous savez quoi ? Je n’étais pas encore au courant de ce qu’il se passait dans mon corps. Oui, notre petite fille sentait que maman avait un tout tout tout tout tout petit bébé dans le ventre. Les symptômes de fatigue, nausées, transit dérangé et nervosité ont fait leur apparition peu de jours après. Le diagnostic était posé : j’étais enceinte.
Enceinte ? Moi ? Déjà ?
Bon je ne vous cache pas que nous savions comment concevoir un bébé et qu’il était évident qu’un jour ça arriverait. Mais nous avons eu une réaction complètement différente que pour notre première petite fille (je vous en parlais justement ici). Vite on essaie de calculer le terme et quel âge aura #JolieMarine… 18 mois ! Wouhaou ! Vous imaginez la réaction de la famille, des amis et connaissances « Trop super, un autre petit bébé » « Ah mais il me semblait que tu avais l’air fatiguée, j’étais sûre que tu étais enceinte » « Quoi déjà ? C’était voulu ? » « Et bien dis-donc vous allez vite, bonne chance ! » « Ah mais c’est bien au moins quand c’est fait, c’est fait » … et j’en passe.
De l’amour pour un, deux, trois, quatre et plus…
Ce qui m’inquiétait le plus (du moins au début), ce n’était pas d’avoir des enfants rapprochés ou la gestion de la maisonnée, non c’était plutôt la réaction de #JolieMarine. On était encore loin des 9 mois et du jour J mais je n’ai pu m’empêcher d’y penser. De l’amour j’en ai assez. Pour Marine, pour mon mari, pour ce bébé, pour le prochain et encore le suivant et encore et encore… ;-)
En attendant, nous avons continué nos activités avec Marine. Malgré quelques soucis de grossesse, j’ai mis toute mon énergie pour passer des moments avec elle. Oui parfois ça a été un peu difficile, surtout qu’elle a commencé à s’affirmer et à dire « Non » quand elle ne veut pas mettre ses chaussures ou s’habiller :-D ou encore quand elle ne veut pas faire la sieste toute seule mais plutôt sur moi…
Un nouveau rituel
Nous avons installé un nouveau rituel quelques mois avant la naissance du bébé pour qu’elle puisse s’y habituer. Le biberon du soir sur maman puis le rituel du coucher avec papa et pour finir le bisou de la bonne nuit. Au début, c’était un peu compliqué, elle ne voulait pas trop que je reste dans le salon pendant que papa la changeait et lui lisait son histoire du soir. Mais au fur et à mesure, elle s’y est habituée et vous savez quoi? Maintenant elle demande toujours papa :-D D’ailleurs, la première chose qu’elle dit le matin c’est « Papa? »
Une complication à gérer
Lors de ma grossesse, j’ai eu quelques complications de contractions précoces. Donc le mot d’ordre était repos et ne rien porter… C’était un sacré coup dur pour nous comme pour elle. C’est à ce moment-là que nous avons mis en place le nouveau rituel. Entre nous, je l’ai quand même portée quelques fois, mon mari me la mettait dans les bras pour que je puisse lui faire le gros câlin du soir. Heureusement, les grands-mamans ont beaucoup aidé. Cette période n’était pas facile à gérer entre la peur des contractions, l’inquiétude pour le bébé, le repos forcé (heureusement pas alité) et tout ça en essayant de rester zen pour Marine. La situation s’est un peu amélioré avec le temps.
Une préparation à trois pour le quatrième
Avec tous ces événements, nous avons pris du retard pour la chambre du bébé. Mais heureusement que notre #JolieMarine et super papa sont là pour rattraper le retard ! Pour nous, il était important d’intégrer notre fille aux préparatifs tout en lui parlant de la naissance du bébé. Pour cela, nous lui avons expliqué la venue de bébé en montrant le ventre de maman (elle pointe le nombril à chaque fois) sans trop insister. Il y a des livres très bien illustrés qu’elle adore feuilleter tous les soirs en nommant les objets qui s’y trouvent.
Et maintenant ?
Maintenant on finit la chambre, on tricote tous les soirs, on lave et on plie les petits habits, on marche, on joue et on imagine notre petite vie à quatre.
Et vous comment ça s’est passé l’arrivée de votre deuxième ou encore troisième et quatrième enfant ?
A tout bientôt !
6 Comments
Coucou,
Je me retrouve beaucoup dans tes lignes et ce souci que le quotidien du premier ne soit pas chamboulé.
De l’intégrer à la préparation à l’arrivée du bébé est, à mon avis, très important. Tout comme ensuite le solliciter pour aider à changer bébé ou lui donner son bain; il y a toujours un moyen qu’il donne un coup de main et se sente ainsi valorisé.
Expérience faite, notre grande a plutôt bien réagi à l’arrivée du petit frère. Bien sûr qu’elle est passée par quelques phases de jalousie, mais c’est normal.
Un conseil: parle en aussi à ton pédiatre/puéricultrice, ils sont toujours de bons conseils.
Comme par exemple, regarder l’album photo avec l’aîné quand lui était tout bébé. Pour lui montrer que tout ce qu’on fait avec le bébé, on l’a aussi fait pour lui :-)
Tout va bien se passer, et franchement, la dynamique à deux enfants, lorsqu’ils ont des moments complices, c’est vraiment joli!
Bisous
Virginie
Pas facile en effet d’appréhender l’arrivée du 2ème enfant. Surtout quand ils sont rapprochés et que le 1er n’est encore qu’un bébé. J’ai justement fait un article à ce sujet mon blog (http://www.ohmygosses.com/annoncer-a-son-enfant-qu-on-attend-un-bebe/). Ce qui me préoccupait le plus lors de ma grossesse (qui s’est très bien passée), c’est la réaction de mon fils (2 an et demi à la naissance du 2ème). Je pense qu’il faut communiquer un maximum avec l’enfant, même tout petit, car il comprend beaucoup de choses et a besoin d’être rassuré face aux changements (les livres nous ont bien aidés : « J’attends un petit frère » de Marianne Vilcoq). Chez nous ça s’est manifesté par des troubles du sommeil. On a pu enrayer les crises assez rapidement avec de la communication, de la patience, mais aussi de la fermeté (pour qu’il ne perde pas ses repères). A la naissance du 2ème, nous avons eu 10 jours difficiles (refus d’aller se coucher), mais maintenant tout va super bien. Mon plus grand est très fier d’être grand frère et est très attentionné vis à vis de sa petite sœur. Pourvu que ça dure !
Merci pour ton partage !
Oui tu as raison, les enfants comprennent beaucoup de choses. Je pense que dans mon cas les siestes « râtées » venaient aussi du fait que j’étais enceinte et que malgré mes soucis de santé je ne pouvais pas m’occuper d’elle autant qu’avant. Quoi qu’il en soit, l’enfant a droit à être déstabilisé face à ce changement. Si pour nous c’est un grand événement pour l’enfant c’est encore beaucoup plus et ses émotions doivent sortir et comme tu dis à force de le rassurer il se sentira mieux :-)
Merci pour ton message !
Je pense qu’en tant que parents on stresse beaucoup et parfois pour rien. Finalement les enfants sont des supers héros, ils apprennent à marcher, à manger, à parler… et à faire la connaissance des petits frères et soeurs…
Je te dirai comment ça s’est passé ;-)
Bises
A bientôt
Nous avons également eu des soucis avec cette annonce/future arrivée. Pour autant, la réaction de « la Grande » ne nous inquiétait pas au départ, on ne c’est jamais trop posé la question jusqu’à ce que ça nous revienne en pleine face.
Alors on en a parlé, il a fallait trouvé le soucis du blocage, le moyen d’entamer la conversation, les mots, les actes …
On parle souvent de l’après, à l’arrivée du bébé, mais jamais de l’avant.
Merci pour ton témoignage ! Oui ce n’est pas évident, et à l’arrivée du bébé tout est encore un peu plus compliqué. La jalousie qui s’installe, la fatigue de la maman, les attentes de la grande qui sont plus grandes, les visites qui ne regardent que le nouveau-né… bref c’est une période où la discussion est importante.