C’est avec plaisir que nous publions aujourd’hui ce tout premier récit de vie. Nous laissons la parole à Alexandra qui nous raconte son parcours pour avoir un deuxième enfant. Un parcours qui s’est vite transformé en cauchemar. Cette jeune maman nous raconte son histoire en toute simplicité, sans filtres ni tabous. Les premières joies, la douleur immense face à ce tsunami, l’incompréhension des gens… Malgré tout, Alexandra et son mari sont restés forts pour leur petit garçon, et sont plus déterminés que jamais à devenir parents une deuxième fois. Entre fausses-couches et grossesse extra-utérine, elle partage aujourd’hui une période difficile de sa vie afin que d’autres mamans, d’autres jeunes femmes se sentent moins seules.
Alexandra, maman d’un petit garçon de 3 ans.
Je m’appelle Alexandra, en couple depuis bientôt 17 ans, secrétaire de 31 ans. Mon mari est âgé de 32 ans et est policier. Nous avons un petit garçon de 3 ans.
Parle-nous de ta première grossesse en quelques lignes
La première grossesse s’est très bien passée, nous étions insouciants et profitions de chaque instant. Du moment où l’envie d’avoir un enfant est née, nous avons eu la chance que cela fonctionne immédiatement.
Raconte-nous ton histoire…
Le désir d’avoir un deuxième enfant s’est installé un peu plus d’une année après la naissance de notre premier enfant. Nous étions cependant à mille lieues de nous imaginer passer du rêve au cauchemar les mois suivants. En décembre 2016, nous vivons notre première fausse-couche. Une fausse-couche, mais un vrai deuil à faire ! J’ai d’ailleurs vécu les 7 étapes d’un deuil. Après l’annonce par ma gynécologue, arrivée à la maison, j’ai vomi plusieurs fois. Ce n’était pas un symptôme de grossesse mais mon corps qui sortait les émotions de cette manière. Le fait d’apprendre que je ne portais plus la vie m’a rendu très triste, déprimée, vide, je n’arrivais plus à sourire, à me bouger, ne voulais plus sortir ni vaquer à mes occupations à la maison. Même m’occuper de mon fils m’était compliqué par moment ; je souffrais énormément de cette situation, je m’endormais et me réveillais en pleurs. Il m’était par contre impossible de pleurer devant mon fils. J’avais peur qu’il pense que j’étais triste à cause de lui et j’ai donc décidé de le lui cacher alors qu’il était le premier à entendre cette bonne nouvelle au départ, mon confident ! J’ai fini par lui en parler 2 mois plus tard, peu avant le cap de mes 30 ans, et d’allumer une bougie pour ce petit bébé perdu quelques mois plus tôt.
L’envie de devenir parents une seconde fois ne s’est pas estompée pour autant et, en avril 2017, nous avons eu la chance d’apprendre une nouvelle grossesse. Je consultais à ce moment-là ma gynécologue pour des saignements qui duraient depuis 10 jours et qui nous inquiétaient. C’est elle qui nous a annoncé que j’étais enceinte. Malheureusement, ces saignements ne nous semblaient pas être normaux, j’ai dû faire une prise de sang 48 heures plus tard et nous avons finalement appris que nous vivions notre 2ème fausse-couche. De revivre un évènement pareil 4 mois après la première a été compliqué et nous nous sommes beaucoup questionnés à ce sujet. Ce 2ème évènement a cependant été moins lourd que le premier car je n’avais pas fait de test de grossesse avant de me rendre à la consultation. Ma gynécologue nous a averti que comme le taux était bas il était mieux de faire des prises de sang régulières avant de se réjouir. Grâce à ce conseil, nous ne nous sommes pas projetés et sommes restés sur la retenue avant d’avoir les prochains résultats.
En juillet 2017, autre test de grossesse positif. Cette fois on y croit fort, ça marchera ! Les contrôles sont réguliers dès le départ avec des prises de sang. Le taux de bêta-HCG monte : bonne nouvelle ! Quelques jours plus tard, il n’a pas doublé et ce n’est pas bon signe. On se dit qu’il s’agit peut-être d’une nouvelle fausse-couche. Prise de sang suivante : le taux remonte. On se sent perdu, on se dit que c’est peut-être positif pour nous mais à la prise de sang suivante avec un taux qui diminuait à nouveau, le verdict tombe : nous vivons une grossesse extra-utérine. Une GEU. Mais qu’est-ce que c’est ? Voici sa définition : « Il s’agit d’une grossesse qui se caractérise par le développement de l’œuf fécondé par le spermatozoïde à l’extérieur de l’utérus. Ce type de grossesse survient dans environ 2% des grossesses ».
— GEU. Ces trois lettres ont mis ma vie en danger et m’ont terrifiée. —
Ce taux qui fait yo-yo est assez typique lors de ces grossesses. Nous n’en avions jamais entendu parler auparavant et tout nous semblait compliqué à comprendre et à assimiler sur le moment à l’hôpital. Dans mon cas, la grossesse s’est localisée dans la trompe de Fallope droite et vous vous imaginez bien qu’un embryon ne peut grandir à cet endroit. C’est une grossesse dangereuse pour la maman car il y a risque d’hémorragie interne (une implosion de sang dans le corps, dans un organe, le risque de décès est important). Nous l’avons vite compris lorsqu’une gynéco de l’hôpital nous a demandé où nous habitions. Lorsque nous lui avons répondu, elle nous a regardé en nous répondant : « C’est à 35-40 minutes de l’hôpital selon le trafic, vous pourriez y rester sur le trajet ». Nous sommes restés surpris et inquiets de cette réponse. On nous a également proposé plusieurs choix pour le traitement de la suite de la grossesse : injection de méthotrexate ou opération. Pour moi qui n’était jamais passée par la case opération, cette option me faisait un peu peur et mon mari n’était pas pour non plus. Nous avons donc demandé d’avantages d’information sur l’injection. Il s’agit d’un produit utilisé notamment en chimiothérapie anticancéreuse mais à plus fortes doses. Il tue les cellules en cours de division, (les cellules embryonnaires donc). A l’hôpital, la gynécologue a même utilisé le terme de poison en parlant de cette injection. Ce produit a un effet tératogène, c’est-à-dire qu’il y a un risque de malformation du fœtus et si nous optons pour cette solution, il nous faudra ensuite attendre 3 mois minimum avant de reprendre les essais pour un futur bébé. Vous vous imaginez que cette option ne nous semblait pas forcément plus facile que l’opération ; nous avons donc demandé s’il était possible de réfléchir un peu avant de faire notre choix. Comme je n’avais aucune douleur à ce stade, on nous a laissé rentrer chez nous. Au fond, nous avions l’espoir que cette grossesse s’évacue seule sans intervention médicale comme pour les 2 précédentes fausses-couche. Nous avons d’ailleurs essayé d’en parler à la maison, seuls à parler à cet embryon mal placé qui nous faisait souffrir. Les contrôles et prises de sang se faisaient ensuite chaque 2 jour puis au bout d’une semaine nous avons dû prendre notre décision et avons opté pour l’injection par voie intramusculaire (dans la fesse). La grossesse a pu ainsi s’évacuer, j’ai eu des saignements, le taux a atteint le zéro un peu plus de 2 semaines après l’injection et malgré la tristesse et l’émotion vive qu’a suscité cet évènement, nous avons également été soulagés que celui-ci se termine sans autre problème. Les 3 mois d’attente ont été ensuite compliqués à vivre, surtout pour moi. Les annonces de femmes enceintes dans mon entourage fusaient et rendaient les choses encore plus compliquées. Nous voulions cependant respecter ce temps d’attente afin de mettre toutes les chances de notre côté pour une futur grossesse.
— Ces échographies étaient compliquées pour moi car j’avais les souvenirs heureux de celles pour mon fils. —
En novembre 2017, libérés depuis peu du délai d’attente à la suite de l’injection, nous apprenons une nouvelle grossesse. Pour celle-ci, je me sentais sereine au début et je me sentais surtout enceinte contrairement aux précédentes grossesses. J’avais les seins douloureux, signe que cela évoluait déjà bien selon moi. Nous étions à l’étranger lorsque j’ai fait le test de grossesse et nous avons directement contacté notre gynécologue afin de débuter les prises de sang dès notre retour. Peu avant notre retour, j’ai eu des pertes de sang marron et la panique a refait surface. Après 3 prises de sang, nous étions fixés : le taux varie à nouveau tel un yo-yo et il s’agit d’une deuxième GEU. Tous nos espoirs s’effondrent vite et on m’envoie à l’hôpital pour la suite du traitement. Comme pour la première GEU, on me propose l’injection ou l’opération. Pour nous c’est clairement l’option de l’injection qui est demandée, sans hésitation cette fois. Après l’échographie, les médecins nous annoncent que cette fois ils n’arrivent pas à localiser la grossesse (trompe ? ovaire ? autre ?) mais qu’il s’agit bien d’une GEU vu l’évolution du taux de Bêta-HCG et l’utérus vide. Le soir-même, c’est en larmes que je reçois l’injection de méthotrexate. Le protocole de surveillances rigoureux recommence pour nous. Des prises de sang chaque 48h avec échographie en prime. Ces échographies étaient compliquées pour moi car j’avais les souvenirs heureux de celles pour mon fils qui me revenaient à l’esprit mais lorsque je regardais l’écran, je fondais en larmes en voyant mon utérus vide… Quelques jours plus tard et comme si les évènements n’étaient pas assez compliqués, le taux de Bêta-HCG ne diminuait pas assez aux yeux de mon gynécologue et il m’a donc envoyé à l’hôpital pour obtenir une seconde injection afin d’accélérer un peu le processus. Après une échographie de contrôle, on m’annonce qu’une deuxième injection ne sera pas nécessaire. En effet, ils peuvent maintenant localiser la grossesse car le méthotrexate a fait apparaître du sang à l’échographie. Ce qui me semblait être une bonne nouvelle n’en était pas une. On m’indique que la grossesse est à nouveau dans la trompe droite et que l’opération par cœlioscopie doit être programmée afin de me la retirer.
— Je cède !!! Est-ce que ce cauchemar va se terminer enfin ?! On a l’impression que le sort s’acharne ! —
La nuit précédant l’opération, des douleurs au bas-ventre me réveillent et je fais ensuite une crise d’angoisse. On espère que la trompe tienne le coup encore quelques heures jusqu’à l’opération. Le 1er décembre, je me retrouve sur la table d’opération, angoissée comme jamais, affaiblie, triste, épuisée, vide… J’ai toutefois été soulagée à mon réveil de la narcose complète d’entendre mon chirurgien m’annoncer que la trompe était distendue et presque complètement bouchée par la grossesse. Il était donc nécessaire de la retirer. Passé cette étape, nous pouvions avancer dans ce nouveau deuil et se reconstruire petit à petit de ces 4 grossesses malheureuses en moins d’une année.
A ce jour, soit plus de 9 mois après l’opération, nous ne perdons pas espoir. Nous savons que le prochain test de grossesse sera porteur de tellement d’espoir, également d’angoisse et de doutes mais nous sommes prêts pour cela.
Le papa dans tout ça ?
Il a été présent à chaque étape, à tous les contrôles. Il a compris la tourmente de mes sentiments. Il a exprimé son chagrin différemment du mien. Il s’est souvent senti démuni face à mes pleurs mais m’a tellement aidé à aller mieux de jour en jour.
— Tous ces évènements nous ont fait grandir dans notre couple —
L’aîné est-il au courant de ce qu’il se passe ?
Oui nous en avons parlé à l’aîné 2 mois après la première fausse-couche avec des mots simples qu’il comprenait à son âge. Je me suis autorisée à pleurer devant lui à ce moment-là et il m’a répondu avec un câlin. Nous sommes allés allumer une bougie ensemble plusieurs fois ensuite. Je crois qu’il s’est surtout rendu compte de cette douleur que nous vivions après l’opération car il a vu mes cicatrices au niveau du ventre.
Est-ce que ces évènements vous ont changé ?
Tous ces évènements ont été éprouvants, les contrôles répétés, l’angoisse avant l’annonce des résultats sanguins, le stress des échographies… Ils nous ont cependant fait grandir dans notre couple et nous en ressortons encore plus solides qu’auparavant.
Qu’est ce qui t’a / vous a fait tenir le coup ? Qu’est-ce qui t’a / vous a aidé ?
Mon mari a été présent à chacun de mes contrôles et cela m’aidait à garder pied. J’ai également eu beaucoup de soutien psychologique de certains proches. Le soutien physique (une personne qui vous prend simplement dans les bras, qui vous prend la main par compassion par exemple) m’a aussi beaucoup aidé.
— Il est nécessaire de se reposer après de telles épreuves, de faire des choses qui nous font du bien. —
Ce que tu as détesté entendre pendant ces périodes difficiles ?
Le monde extérieur a un impact important, voir violent dans certains cas, sur nos réactions et états d’esprit.
Je n’ai parfois pas réussi à répondre avec tact aux questions telles que : « Alors, c’est pour quand le deuxième ? », « Faudrait voir pour faire un petit frère ou une petite sœur maintenant », et j’en passe. Je suis bien consciente que ces questions ne sont pas posées pour nous faire du mal mais au final je les trouve bien intrusives et indélicates !
Et les petites phrases totalement dénuées d’empathie telles que « Tu en auras d’autres ! », « ça arrive », « C’est mieux ainsi si la nature l’a voulu », « La prochaine sera la bonne », « Dans ton malheur tu n’as que 30 ans ! » sont loin d’être réconfortantes. Selon moi il s’agit de formules toutes faites et sont à éviter devant des personnes endeuillées. Ces phrases me donnaient parfois l’impression de ne pas avoir le droit d’être triste et en colère car il fallait aller de l’avant à tout prix.
« Ce n’était pas encore un bébé ! ». Celle-ci m’a touchée également maintes fois. Mes fausses-couches ont été précoces effectivement mais pour moi dès que j’ai appris leur présence en moi, ils ont été mes bébés même si au final je n’aurais jamais pu les bercer, les câliner, les embrasser, les tenir dans mes bras, les allaiter… Ils n’étaient pas encore des bébés mais il s’agissait d’un fort souhait d’agrandir notre famille, de vivre des moments à 4, des projets, des rêves…
Je me dis que ces personnes faisant des commentaires qui nous blessent ne comprennent pas entièrement qu’il s’agit d’un deuil réel à faire et que le chagrin n’est pas proportionnel au nombre de semaines de grossesse…
J’ai également été choquée par ce que j’ai pu entendre d’une personne du corps médical lors d’une consultation pour ma 2e fausse-couche. Avec mon mari, nous nous inquiétons de vivre 2 fausses-couche en 4 mois et le docteur nous a simplement répondu que nous « rentrions dans les statistiques ». Je pense que la médecine doit évoluer dans l’accompagnement des parents victimes de fausses-couche. Niveau statistique il s’agit peut-être d’un évènement « banal » mais, pour les parents, il en est tout autre et nous avons besoin de soutien dans ces moments délicats. Les répercussions sur le mental et le psychisme peuvent être graves et il ne faut pas minimiser les cas.
Et maintenant comment te sens-tu ?
J’apprends à vivre avec mon bagage. Il me paraît lourd par moment, surtout lors des anniversaires de ces évènements car les émotions remontent. Le tsunami est passé (je l’espère du moins) mais cela reste un sujet sensible pour moi. Mes cicatrices au niveau du ventre me rappellent sans cesse ces évènements mais elles vont s’estomper tout comme ma douleur.
— Le temps ne nous fera pas oublier mais nous apprend à vivre avec. —
Un message d’espoir ?
Il est vrai qu’en 2017, à peine l’espoir revenait, la vie nous le reprenait et on avait parfois envie d’abandonner notre rêve d’un deuxième enfant parce qu’on se sentait faible, terrifiés, épuisés. Au final, on ne baisse pas les bras et comme beaucoup le disent, notre meilleur allié est le temps. Ce sentiment d’injustice diminue petit à petit. Le temps ne nous fera pas oublier mais nous apprend à vivre avec.
Je fais partie d’un groupe suisse sur un réseau social qui réunit les parents vivant une grossesse extra-utérine et je peux lire également plein d’annonces de grossesses après des GEU. Il en est de même avec les fausses-couches. On pense parfois être seuls dans ces moments mais on ne l’est pas. Ce genre de groupe m’a aidé dans mes questionnements après avoir vécu les GEU mais m’a également donné de l’espoir pour la suite.
Groupe d’entraide : (1) Vivre une grossesse extra-utérine (GEU) et (2) GEU : grossesse extra-utérine
Un mot pour les futures mamans vivant la même situation ?
Ces évènements sont douloureux, nous sommes de tout cœur avec les couples qui les vivent. L’attente des résultats est longue, nous sommes souvent terrifiés, le traumatisme dur à atténuer mais on dit également que la roue tourne alors le bonheur est peut-être tout proche…
Je pense qu’il est important de s’entourer de gens qui sauront nous épauler durant ces épreuves, qu’il s’agisse de professionnels ou non d’ailleurs. Pour ma part, ma meilleure thérapie a été de passer du temps avec mon fils et mon mari.
J’ai souvent remarqué qu’il s’agissait d’un sujet tabou et au final pourquoi ? Pourquoi devrait-on cacher la grossesse durant les 3 premiers mois, camoufler un ventre naissant, vider son verre d’alcool en douce… Pourquoi ? Dans le cas où l’on ferait une fausse-couche, voyons ! Ces petites cachoteries permettent ainsi de renforcer le tabou et on ne se permet pas ensuite, si par malheur la grossesse s’arrête, d’avoir du chagrin vu que nous n’avons pas parlé de la grossesse, cela doit rester secret… Bref en voilà un autre sujet de débat peut-être…
« Nous cessons de souffrir quand nous cessons de lutter. Et nous cessons d’être en lutte quand nous acceptons que la situation soit comme elle est ».
J’aime bien cette citation. On ne peut malheureusement pas aller contre la nature alors on accepte cette situation et les évènements que la vie nous a fait vivre même s’ils nous paraissent parfois bien incompréhensibles.
J’espère que cet article pourra d’ailleurs aider d’une certaine manière les parents qui ont vécu ou vivront ce type d’évènements, les aider à se sentir moins seuls dans ces situations ou à se sentir plus légers.
Ta devise ?
Ne jamais abandonner, surtout un projet de vie. Parfois le chemin peut être plus compliqué et sinueux que pour d’autres mais il permet de redonner sa valeur au quotidien et de se recentrer sur les choses vraiment importantes de la vie, importantes à nos yeux.
Si tu veux laisser un petit mot, une pensée pour Alexandra ou simplement réagir à cet article, n’hésite pas à commenter ci-dessous.
Tu aimerais raconter ton histoire ouvertement ou de manière anonyme ?
Témoigne sur le blog L’heure de la sieste.
Ecris-nous à coucou @ lheuredelasieste.ch
Nous nous réjouissons de te lire !