Souvenez-vous de ce temps d’avant la grossesse… Vous connaissez votre corps par cœur, profitez de soirées en tête à tête avec chéri, libres de passer des moments câlins sans vous poser de questions. Un test positif et quelques mois plus tard, les changements se font bien ressentir dans votre corps, mais aussi au lit. Des petits coups de pied, des nausées désagréables, une mobilité qui fait des siennes: les galipettes, ça devient un peu compliqué. J’ai rassemblé ici quelques pépins qui freinent parfois notre vie intime durant la grossesse.
Ce corps qu’on ne reconnaît plus
Dès les premiers mois, les changements physiques entrent petit à petit en scène. Le ventre qui se gonfle, les nénés qui suivent derrière, le poids sur la balance qui grimpe, et même (chez certaines) des petits boutons presque adolescents qui viennent parsemer gracieusement le visage. Bref, bébé montre bien qu’il est là. Et future maman, dans tout ça, doit s’adapter comme elle le peut!
« Le corps d’une femme enceinte, c’est magnifique! » s’exclament souvent les grands-maman. Oui bien sûr, mais quand les seins n’entrent plus dans nos soutiens-gorge de dentelle et que la nuisette ne tombe plus à la verticale, c’est pas toujours évident de se sentir sexy et désirable. On peut se sentir moins belle, et cela peut freiner nos désirs de câlins.
Mais qu’en pensent nos chéris ? Un autre article sera consacré à ce sujet, ne vous inquiétez pas ;-).
Une fatigue inhabituelle
Un lit, c’est fait pour dormir, non ? Les premières semaines de grossesse et leur sympathique décharge hormonale mènent inévitablement à une sensation de fatigue… de GRANDE fatigue! Si le réveil est déjà difficile et rend la journée très longue, les cabrioles de fin de soirée, on n’en parle même pas. Rassurez-vous, vous prendrez normalement vite le dessus les premiers mois passés, et en attendant, aidez-vous de vitamines et reposez-vous.
Une libido variable
Comme on l’a dit et redit, la grossesse est synonyme de multiples changements. La libido en fait partie. Au début de la grossesse, le gros BOUM hormonal peut engendrer de petit maux assez incommodants. Nausées, sécheresse vaginale, malaises ou encore douleurs dans le bas ventre et seins endoloris en sont quelques exemples. Il est clair que chaque femme n’est pas automatiquement touchée par tous ces petits désagréments (encore heureux), ni par la même intensité de ceux-ci, mais il est rare d’en trouver une qui n’en subira aucun. Bref, on peut comprendre que les coquineries soient un poil perturbées. Pas de panique, « tout ça » ne devrait normalement pas durer toute la grossesse. Passé le 3ème mois, les symptômes s’estompent souvent et une sensation de bien-être fait son apparition. Et au final, chaque future maman est différente et vit différemment sa grossesse (physiquement et psychologiquement). Alors que certaines verront leur libido amoindrie, d’autres au contraire auront un appétit sexuel débordant et sentiront des sensations nouvelles, parfois exacerbées. Pour les futurs papas aussi, les changements de leur compagne peuvent influencer la libido. Si pour certains la future maman reste source de désir inconditionnel, d’autres auront en tête l’image de la « maman qui donne la vie » et pourraient mettre un peu de distance envers leur compagne. L’important est de rester bien à l’écoute l’un de l’autre, ainsi que de son corps et de pouvoir en discuter dans le couple.
On n’est plus tout seul
Eh oui, dans ce bidon tout rond il y a quelqu’un! Quelqu’un qui gigote, qui donne des coups et se retourne. Quelqu’un qui montre qu’il est bien là. C’est magique de sentir bouger bébé, mais quand arrive l’heure câline, cela peut vite devenir perturbant pour maman… et pour papa. Là encore, pas de généralités! Certains n’y verront aucun souci à continuer leurs ébats. Mais d’autres pourraient avoir un peu de peine à se laisser aller et à détacher leur attention de leur petite crevette. « Tu crois qu’on va lui faire mal? », « tu penses qu’il va sentir et être gêné? », « c’est comme si on fait l’amour avec bébé entre nous 2″… C’est sûr, on n’est plus tout seul. Bébé grandit et prend de la place. Même si on sait pertinemment qu’il n’y a aucun risque pour lui, ce n’est pas forcément évident d’en faire abstraction (si on le désire) et de se sentir à l’aise. Ce sont souvent les papas, très en soucis de faire du mal à leur progéniture, qui se voient freinés dans leurs élans.
Les préparatifs
Quand on dit que bébé est bien là, c’est qu’il est présent non seulement physiquement dans le ventre de maman, mais aussi dans la tête de ses parents. C’est dingue comme ce petit d’homme peut occuper les pensées dès la conception : préparatifs de la chambre, changement de voiture, remaniements professionnels, analyse de la nouvelle situation financière, achat du nécessaire pour bébé… mille et un sujets sont à l’honneur et peuvent prendre de la place dans les esprits. Sans le vouloir, les relations intimes peuvent être un peu mise en arrière-plan, la tête étant déjà bien remplie.
Quand petit bidon devient grand
Rien de plus logique vu l’ampleur du ventre en fin de grossesse que d’imaginer l’inconfort, voire l’impossibilité de certaines positions. L’heure est à la créativité, profitez d’être inventifs et de tester de nouvelles cabrioles :-P
Un ordre médical
La dernière raison que je citerai est la raison médicale. On dit que les relations sexuelles ne sont pas contre-indiquées lors de la grossesse. On parle évidemment d’une grossesse sans problème médical. Dans certaines situations (que je ne vais pas énumérer ici), le médecin peut interdire le coït car il estime qu’il y a un risque de naissance prématurée du bébé. Vous avez sûrement déjà entendu dire que pour aider à déclencher l’accouchement, il faut faire l’amour. En effet, les prostaglandines contenues dans le spermes aident à la maturation et à la dilatation du col. Si votre col est donc déjà raccourci prématurément, le fait d’avoir un rapport sexuel pourrait accélérer la venue de votre petit un peu trop rapidement. Attention, si docteur vous interdit la pénétration, ça ne veut pas dire que vous ne pouvez plus avoir de moments de tendresse avec votre partenaire. Au contraire, câlins et petits massages sont les bienvenus!
De mon côté, autant pour moi que pour le papa, l’adaptation a du se faire en douceur.
Voilà voilà un bref petit tour de ce sujet donc on pourrait parler encore et encore. A vous la parole maintenant! Votre intimité a-t-elle été quelque peu ébranlée pendant les 9 mois? Et qu’en pensent les futurs papas ?