Youpiiiiiiie je suis enceinte! J’ai un petit têtard qui grandit en moi, je suis sur un nuage, trop HEU-REU-SE. Je me réjouis des envies de fraises, de pouvoir bientôt le crier sur tous les toits (après les 12 semaines, on est d’accord), de voir mon bidon s’arrondir et de pouvoir sentir ce quelqu’un qui bouge en moi, de pouvoir lui parler, le cocoler,… mais en même temps, j’ai une tête de déterrée, je suis très fatiguée et j’ai la nausée. Beurk, gloup, du matin au soir je me traîne comme je peux et essaie de continuer mes activités de la vie quotidienne, même que tout devient si pénible à entreprendre.
On le sait bien, les deux barres tant attendues du fameux test marquent le début d’un bombardement (et je pèse mes mots) de modifications pour la future maman. Des hormones en veux-tu en voilà. Eh bien on est servie, c’est le cas de le dire. La décharge hormonale du début de grossesse implique de multiples bouleversements chez la future maman. Parmi eux, et pas des moindres : les nausées. Souvent associées au matin, elle peuvent malheureusement se prolonger tout au long de la journée. Ce phénomène qui touche plus de la moitié des femmes enceintes débute généralement vers 4 semaines de grossesse pour s’atténuer au 3ème mois (y compris, ça serait pas drôle sinon) et pour les plus malchanceuses, c’est toute au long de la grossesse qu’elle devront les supporter. Pour ce qui est des causes, il n’y a pas d’explication totalement scientifique à ce jour. On parles des hormones sécrétées par le placenta, des hormones de la maman, du fœtus qui s’implante… Mais au final, le plus important n’est pas de savoir pourquoi elles sont présentes (puisque de toute façon ça ne va rien changer), mais plutôt de voir comment on peut arriver à les soulager ou du moins à vivre avec.
Ma petite histoire
Pour mes deux grossesses, les nausées ont débuté quasiment au lendemain du test et perduraient toute la journée, sans moment de répit jusqu’au 4ème mois où comme par miracle, du jour au lendemain, elles m’ont lâchées. Elles s’installaient dès le matin et se terminaient en vomissement sur la soirée. Je ne vais pas trop me plaindre, je sais qu’il y a bien pire. Certaines nanas vomissent toute la journée, ne peuvent plus s’hydrater et doivent parfois être hospitalisées. Ce n’est pas mon cas, mais je garde quand même de ces deux période un souvenir peu joyeux. On te dit : « pense que c’est ton bébé qui s’accroche« , « ça montre bien que tu es enceinte« , « au moins tu sais que ton bébé est bien là, même si tu ne le sens pas bouger« … Oui vous avez raison ! Mais quand on est en plein dedans, Seigneur que c’est pas évident! Difficile de garder tous les jours bon moral alors que t’es blanche comme un linge, que la moindre odeur te dégoûte, que si tu t’actives trop, tu peux courir aux WC, que tu n’as même plus envie de ton chocolat préféré (si si je vous jure) et qu’au final tu te TRAÎNES tout la journée. Même chéri, qui pourtant est des plus patient et attentionné a trouvé le temps long et pénible. Surtout que, lui avait envie de tout voir en rose. Ben oui, lui il allait devenir papa et il était en pleine forme . Mais notre quotidien a été légèrement bouleversé : Peu, voire plus de sorties entre amis, plus de longues promenades, plus de petits plats et de souper au resto pendant cette période et les bisous-câlins, on n’en parle même pas. Le pire dans tout ça, c’est que c’est pile à ce moment-là qu’on aimerait garder secret la nouvelle. Il est évident que la famille proche a été mise au courant rapidement! Déjà en voyant ma tête, ma maman et mes grands-mamans ont directement compris. Et si j’avais démenti, elles se seraient fait un sang d’encre (« Qu’est-ce qu’elle a? elle a l’air vraiment mal! Purée ce qu’elle est pâle »). Pour ce qui est des amis, le secret a été gardé tant bien que mal. Il a fallu prétexter une longueeeeeeeeeee gastro pour réussir à ne pas mettre la puce à l’oreille (ça me rappelle un fameux nouvel an :-p).
Concrètement pendant les 3 premiers mois :
- Il m’était impossible de cuisiner et de manger de la viande sous toutes ses formes
- Il m’était impossible de regarder une pub avec de la bouffe
- Il m’était difficile de faire un repas et de faire manger à #myben (bien malgré moi)
- J’avais des nausées quand je mangeais un peu trop (et là je vomissais) et aussi beaucoup quand j’avais faim
- Je n’arrivais à manger que des pâtes (au pesto, va savoir pourquoi), des chips paprika et inferno (bizarre, surtout qu’on dit que les choses épicées donnent la nausée)! Super équilibré, je sais.
- Le coca était mon meilleur ami
- Je me baladais avec des sugus, des mentos et des bonbons qui piquent pour soulager les pires moments
- Je gérais mon activité professionnelle du mieux possible : jamais vomi au boulot ! par contre, le soir en rentrant, je sortais difficilement des WC :-(
- J’étais très malade en voiture
Pfiouuuuu que de souvenirs… on a bien hâte que ça se termine. Et malgré tout ça (oui oui, je le redis, je sais qu’il y a bien pire), je remerciais tous les jours le ciel pour le petit cadeau qui grandissait en moi.
Mes astuces pour soulager les nausées
Voici une petite liste d’astuces qui m’ont fait du bien lors de ces premiers mois. Il n’y a pas de vrai ou de faux, ni de liste exhaustive mais simplement de petits trucs qui ont aidé à soulager mes nausées. En ce qui concerne les huiles essentielles et l’homéo, j’ai utilisé comme livre de référence celui de Danièle Festy : « se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse« .
- Le citron : en rondelle à sucer ou à mettre dans de l’eau gazeuse bien fraîche, en jus (mais pas au petit déjeuner car trop acide), ou en huile essentielle, le citron (et les autres agrumes d’ailleurs) était un de mes meilleurs alliés. Pour ce qui est de l’HE de citron, je la prenais dans mon sac à main avec de petits carrés de sucre. Il suffit de verser une goutte sur un sucre et de laisser fondre sur la langue 3 à 5 fois par jour;
- Sugus, mentos, bonbons à la menthe et bonbons qui piquent étaient aussi toujours présents dans mon sac. Leur acidité mélangée avec leur goût sucré pouvait « casser » les nausées les plus fortes et me rebooster;
- Des plats que j’aime : comme dit précédemment, ce n’était pas très fit, ni très sain, mais la seule chose qui passait se résumait aux chips et aux pâtes;
- Des repas plus petits mais plus rapprochés, dans l’idée de ne pas ressentir la sensation de faim (qui est traître car souvent augmente les nausées), ni de trop manger;
- Des barres de céréales dans ma poche pour les petits creux;
- Le coca : de la fraîcheur, du sucre, du gaz, de la caféine : le cocktail parfait pour soulager les pics nauséeux;
- Homéo : Nux Vomica 5CH, selon la posologie de Danièle Festy : 2 granules 3 fois par jour jusqu’à disparition des nausées;
- Vitamine B6 : On trouve la vitamine B6 dans plusieurs aliments comme le poisson, les pommes de terre (avec pelure), les bananes ou les pois chiches. Pour ma part, ma gynéco m’avait prescrit de l’Itinérol B6 en complément.
Mais aussi…
- Du repos: n’hésitez pas à vous coucher plus tôt le soir et à faire de petites siestes la journée si vous en avez la possibilité;
- Gingembre : en tisane ou en HE. Je n’ai jamais essayé mais selon mes lectures c’est une excellent anti-nauséeux. Selon Danièle Festy :
- HE gingembre à respirer : le soir, mettez 2 gouttes d’HE de gingembre sur votre oreiller pour anticiper les nausées du lendemain.
- Tisane Express menthe-gingembre : versez une cuillère à café de menthe séchée + un gingembre râpé dans une tasse, recouvrez d’eau bouillie. Laissez infuser 10 minutes, filtrez puis buvez 2 à 4 tasses par jour.
- Boisson fraîche : du jus de citron, du gingembre râpé et de l’eau pétillante.
- Petit déjeuner au lit : prenez juste une biscotte ou un petit biscuit ainsi qu’un grand verre d’eau avant de vous lever;
- Bien s’hydrater : il est important de bien boire tout au long de la journée. Si vous êtes sujette aux vomissements et que peu de choses tiennent dans votre estomac, buvez plutôt des boissons bien sucrées pour contrer les nausées liées au jeûne;
- Acupuncture
- Réflexologie
- …
Peut-être qu’un seul de ces remèdes vous conviendra… Peut-être pas… mais ça vaut le coup d’essayer, sait-on jamais?! Au final chaque femme est différente et doit trouver elle-même ce qui lui fait du bien. Ce qui aide certaines peut être moins apprécié par d’autres.
Pour celles concernées : je vous souhaites plein plein plein plein de courage
Pour celles qui le seront un jour : ne vous inquiétez pas trop, ça finit par passer et devient vite qu’un mauvais souvenir
Pour celles qui l’ont vécu : partagez-nous vos trucs et astuces, vos témoignages et conseils :-)